Bourse : les fonds indiciels cotés au filtre de l’investissement socialement responsable

Les ETF ESG (répondant aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) ont connu un essor sans précédent au premier semestre. Ils restent cependant « une boîte noire » pour l’investisseur non averti. Comment faire son choix ?

A priori, les deux univers ne devaient jamais se rencontrer : la gestion passive des « exchange traded funds » (ETF) ou fonds indiciels cotés et la gestion de conviction et d’engagement. « Les ETF sont l’antithèse de l’ISR qualitatif », estime Pierre Bermond, directeur associé chez EOSAllocations, même si, reconnaît-il, « un ETF peut être la première marche d’un long escalier vers l’ISR ». Pour Léa Dunand-Chatellet, responsable ISR chez DNCA, « les ETF peuvent trouver leur place dans un portefeuille en fonction de son niveau d’engagement ».

De fait, un ETF reste une « boîte noire » qui réplique un indice, certes ESG, mais un indice quand même, qui peut regrouper 150 ou 200 valeurs. Au risque de retrouver dans le portefeuille des valeurs ou des secteurs dans lesquels le client ne souhaite pas investir. Autre reproche : les gérants passifs, contrairement aux gérants de conviction, ne s’impliquent pas dans les sociétés et participent peu aux assemblées générales.

Pour autant, la vague « verte » dans la finance n’a pas épargné la gestion passive. Selon Quantalys, société spécialisée dans le référencement des fonds, les fonds ETF « ESG » ont affiché une collecte de 12 milliards d’euros en Europe sur le premier semestre, alors que les ETF non ESG ont enregistré une décollecte de 2 milliards d’euros.

« Un engouement sans précédent », note Quantalys dans son Observatoire des fonds ETF. Mieux, l’agence de notation des fonds a récemment montré que les ETF ESG ont mieux résisté que les ETF traditionnels, ce qui est logique compte tenu de l’exclusion de secteurs comme l’énergie carbonée.

Mais pour l’heure, ces ETF sont essentiellement utilisés par les investisseurs institutionnels (notamment les assureurs), pour « verdir » leurs portefeuilles plus rapidement ; et, de façon encore très marginale, par les particuliers, tout comme d’ailleurs les ETF non ESG.

 

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