
Déc 2018 Immobilier : la hausse des prix ralentit en France
En cette fin d’année, le marché de l’immobilier ancien tricolore marque une pause. Prix et transactions sont en léger reflux, relèvent les notaires.
Un marché « sain, fluide, sans bulle immobilière en vue » et qui de surcroît « est en train de se calmer », se félicitent les notaires dans leur dernier point marché de l’année.
« Les prix de l’immobilier ancien en France devraient se stabiliser voire fléchir légèrement », affirme Thierry Thomas, président de l’Institut notarial de droit immobilier. A l’appui de ses dires, les compromis actuellement signés dans les études notariales ou en agences immobilières et qui se concrétiseront par des actes de vente début 2019.
Sur un an, à fin septembre, la hausse des prix des appartements anciens dans l’Hexagone s’établit à 3,4 % (+ 1,4 % sur les trois derniers mois). Cette évolution est plus marquée en Ile-de-France avec + 4,2 % qu’en province (+ 2,6 % sur un an). « Cette différence, explique-t-il, tient au fait que les prix ont commencé à se redresser plus tôt en Ile-de-France, dès le 1er trimestre 2016, alors qu’en province le redressement a débuté fin 2016. »
Pour les maisons, l’augmentation atteint 2,6 % sur un an (+ 0,7 % au T3 2018). Contrairement aux appartements, elle est légèrement plus accentuée en province (+ 2,7 %) qu’en Ile-de-France (+ 2 %), du fait de la typologie du marché (plus de maisons en province).
Bordeaux, la ville de province la plus chère
Une hausse des prix qui reste à relativiser, insistent les notaires. Car les prix au 3e trimestre 2018 restent en deçà des niveaux du 4e trimestre 2011 aussi bien en province qu’en Ile-de-France. En outre, par rapport à l’inflation, la tendance et même baissière ! En tenant compte d’une inflation à 5,94 % entre le T4 2011 et aujourd’hui, les prix reculent de 3,6 % pour la France entière, de 7,4 % pour la province et grimpent à peine de 0,7 % pour l’Ile-de-France.
« Il faut arrêter de dire que les prix ont flambé en France et que l’on va vers une bulle immobilière. Nous, notaires, on s’oppose à cette idée », martèle Thierry Thomas.
Toutefois, derrière ces prix moyens se cachent des évolutions très contrastées entre les villes. Pour la deuxième fois consécutive, Bordeaux caracole en tête des principales communes de province. Les prix y bondissent de 18,6 %, sur un an, à fin septembre, à 4.250 euros le prix au m² médian. Pour rappel, en 2006, le m² médian y atteignait seulement 2.250 euros !
Lyon arrive à la seconde place (+ 9,2 % à 3.890 euros le m² médian) devant Nice, un peu en recul (+ 1,9 % à 3.670 euros). A noter aussi la forte croissance des métropoles de l’Ouest comme Nantes (+ 5,2 % à 2.840 euros) et Rennes (+ 6,7 % à 2.550 euros).
Coté transactions, le marché est en train de décélérer « Contrairement aux pronostiques de début d’année, le marché est resté très dynamique en 2018, observe-t-il. A fin septembre, les volumes de transactions sont comparables : 956.000 en 2018 contre 948.000 en 2017. Mais depuis trois mois, au vu des avant-contrats, on constate un tassement du volume des ventes. » Ce qui fait dire aux notaires que, pas plus que l’an dernier, la barre du million de transactions ne sera pas atteinte en fin d’année.
Source : Les Échos