
Mar 2018 Marché de l’art quand le dessin prend la relève
Ou comment acheter des artistes de grande renommée sans en avoir toujours les moyens.
En mars, le dessin est partout à Paris : au Palais Brongniart, où se déroule le Salon du dessin ; au Carreau du Temple, qui accueille la foire Drawing Now ; mais aussi aux enchères, à Drouot, chez Artcurial, Christie’s et Sotheby’s. Bref, en une semaine, plusieurs milliers de dessins vont se retrouver sur le marché.
Le dessin séduit par sa modestie, sa dimension intime et sa diversité. « Il ne ment pas, il ne déçoit pas et le public ne s’y trompe pas », résume Christine Phal, directrice de Drawing Now. Autre attrait, il est abordable. A Drawing Now, les prix s’échelonnent de 1 500 à 10 000 euros. Peu spéculatifs, les dessins d’artistes actuels n’ont pas été tirés vers le haut malgré la frénésie autour de l’art contemporain. On les voit d’ailleurs peu apparaître aux enchères. « Sur les jeunes générations il faut attendre encore un peu la lecture du temps, mais le dessin a toujours suivi la cote des artistes avec un décalage, indique Christine Phal. Si l’on se réfère aux prix atteints par les artistes de renom tels que Miro ou Soulages, on se rend compte que les acheteurs de l’époque ont fait de beaux placements. »
Source : Le Monde